Philippe Jordan, Stéphane Lissner et Benjamin Millepied © Opéra national de Paris |
10 février 2015 : "On a la tête qui tourne !" constate un participant à la conférence de presse du 4 février menée par Stéphane Lissner à la tête de l’Opéra National de Paris après dix ans de Scala. Entouré de Philippe Jordan, Directeur Musical depuis 2011, et de Benjamin Millepied, fraîchement nommé Directeur de la Danse à 37 ans, le nouveau directeur imprime sa marque sur cette première saison.
"Face à la crise, il faut être offensif et produire plus"
En 2015-16, il y aura 9 nouvelles productions lyriques, 10 œuvres de répertoire et 5 récitals en compagnie des plus belles voix du monde et de metteurs en scène internationaux audacieux et inventifs. "Une politique volontarisme qui a une signification", celle de la réaction au repli sur soi si compréhensible face à la crise par "un parti-pris d’exigence pour tirer le public vers le haut". Avec 17 voix exceptionnelles qui avaient déserté ou que l’on n’avait jamais vues à Paris …et que l’on reverra chaque année, la saison renoue avec l’excellence.
En 2015-16, il y aura 9 nouvelles productions lyriques, 10 œuvres de répertoire et 5 récitals en compagnie des plus belles voix du monde et de metteurs en scène internationaux audacieux et inventifs. "Une politique volontarisme qui a une signification", celle de la réaction au repli sur soi si compréhensible face à la crise par "un parti-pris d’exigence pour tirer le public vers le haut". Avec 17 voix exceptionnelles qui avaient déserté ou que l’on n’avait jamais vues à Paris …et que l’on reverra chaque année, la saison renoue avec l’excellence.
"Ambition, unité, équilibre"
Les trois principes qui ont inspiré la conception de la saison. Ambition de "mettre les plus grands artistes au cœur des projets pour présenter avec la même exigence les créations et les reprises". Unité entre le lyrique et la danse, "pour réunir toutes les forces de la maison", symbolisée par une production affichant à la fois Iolanta et Casse-Noisette de Tchaïkovski, comme lors de leur création conjointe en 1892 à Saint-Pétersbourg. Equilibre des répertoires, du baroque au contemporain. Un équilibre "entre des artistes qui interrogent le monde sans tabou et des œuvres où prime l'aspect musical et esthétique". "Mon choix, c'est de présenter les deux, Moïse et Aaron de Schönberg et la trilogie populaire de Verdi" dit Stéphane Lissner.
Les trois principes qui ont inspiré la conception de la saison. Ambition de "mettre les plus grands artistes au cœur des projets pour présenter avec la même exigence les créations et les reprises". Unité entre le lyrique et la danse, "pour réunir toutes les forces de la maison", symbolisée par une production affichant à la fois Iolanta et Casse-Noisette de Tchaïkovski, comme lors de leur création conjointe en 1892 à Saint-Pétersbourg. Equilibre des répertoires, du baroque au contemporain. Un équilibre "entre des artistes qui interrogent le monde sans tabou et des œuvres où prime l'aspect musical et esthétique". "Mon choix, c'est de présenter les deux, Moïse et Aaron de Schönberg et la trilogie populaire de Verdi" dit Stéphane Lissner.
"Un projet artistique sur six ans"
Parmi les grandes lignes évoquées, des cycles pour embrasser toutes les facettes d’un compositeur. La Damnation de Faust sera le premier volet d’un cycle Berlioz qui se poursuivra sur plusieurs saisons pour culminer avec Les Troyens pour les 30 ans de l'Opéra Bastille en 2019. La voix invoquant "la nature immense, impénétrable et fière" sera celle de Jonas Kaufmann pour son grand retour à Paris, aux côtés de Bryn Terfel et Sophie Koch. Le metteur en scène Alvis Hermanis aura la mission de révéler la théâtralité de cette légende dramatique dirigée par Philippe Jordan.
"Au cœur des tragédies humaines actuelles, l’opéra doit poser les grandes questions du monde dans lequel nous vivons". Moïse et Aaron de Schönberg ouvrira la saison, une œuvre qui parle d’exode, de religion et foi. Patrice Chéreau devait la mettre en scène, c’est Romeo Castellucci, pour ses débuts à l'Opéra de Paris, qui en relèvera le défi.
Un diptyque réunissant Le Château de Barbe-Bleue de Bartok et La Voix humaine de Poulenc sera confié à Krzysztof Warlikowsk. Le Lear d'Aribert Reimann sera revu par Calixto Bieito. Et Dmitri Tcherniakov mettra en scène la soirée opéra-ballet mariant Iolanta et Casse-Noisette de Tchaïkovski, avec cinq chorégraphes différents et Sonya Yoncheva dans le rôle-titre.
Une nouvelle vision d'Alex Ollé pour Il Trovatore (avec Anna Netrebko, Ludovic Tézier et Marcelo Alvarez), un nouveau Rigoletto avec les images de Claus Guth et l’arrivée d’Olga Peretyatko, et la reprise de La Traviata selon Benoît Jacquot (avec Sonya Yoncheva et Placido Domingo) pour compléter la "trilogie populaire" de Verdi.
Wagner et Les Maîtres chanteurs (avec Gerald Findley) déchiffré par Stefan Herheim dont le Parsifal fût très remarqué au Festival de Bayreuth en 2012. Un cycle Wagner est annoncé avec une nouvelle production chaque année, tel le Lohengrin de Guth créé à La Scala.
Le retour et l’arrivée des voix exceptionnelles
Les grandes voix sont de retour et elles constituent désormais la "base de l’avenir" car nous les retrouverons pendant six ans. Parmi lesquelles : Elina Garanca, Anja Harteros, Sonya Yoncheva, Jonas Kaufmann, Ludovic Tézier, Bryn Terfel et Aleksandrs Antonenko.
Mais aussi "de grands chanteurs pour les reprises et une grande importance apportée aux petits rôles" martèle Stéphane Lissner qui a su convaincre les metteurs en scène de revenir travailler avec les artistes lors de ces reprises.
Le meilleur du répertoire dans des distributions alléchantes : pour sa première fois à Paris, Anja Harteros dans Le Chevalier à la rose selon Herbert Wernicke, le Werther de Benoît Jacquot avec Elina Garanca, Piotr Beczala et Stéphane Degout, L'Elixir d'amour de Laurent Pelly avec le couple Alagna-Kurzak, la Madame Butterfly de Bob Wilson avec Ermonela Jaho, le Don Giovanni de Michael Haneke, le Capriccio de Robert Carsen, le récent Barbier de Séville de Damiano Michieletto (avec Lawrence Brownlee, Nicola Alaimo, Pretty Yende et Ildar Abdrazakov), l'Aïda d’Olivier Py avec Sondra Radvanovsky et la Platée du tandem Minkowski-Pelly avec Julie Fuchs.
Et aussi des récitals de Natalie Dessay, Elina Garanca, René Pape, Diana Damrau et Renée Fleming.
"Nouvelles initiatives"
- Des Concertini gratuits mettant à l’honneur le compositeur de la soirée dans les minutes qui précèdent le début des représentations de huit spectacles de la saison.
- Des avant-premières à 10€ réservées au moins de 28 ans avec 25.000 places disponibles tout au long de l’année.
- La création d’une "Académie", un pôle de transmission au cœur de l’Opéra. L’Atelier lyrique des jeunes chanteurs s’enrichit de metteurs en scène, de chorégraphes et de musiciens en résidence.
- A partir de septembre, l'accès à "la 3e scène", plateforme numérique virtuelle pour mieux comprendre le monde de l’opéra et du ballet. De grands artistes, compositeurs, chorégraphes, metteurs en scène, plasticiens, cinéastes et écrivains auront à cœur de partager leurs regards sur leurs créations.
Tout au long de cette présentation, la détermination, l’intelligence et la générosité de Stéphane Lissner ont réveillé l’exaltation de tout amateur d’opéras. L’Opéra de Paris renoue avec l’audace et l’exigence. Son nouveau directeur avait promis "les plus grands metteurs en scène, les plus grands chanteurs et les plus grands musiciens". Depuis le 4 février, notre enthousiasme pour l’institution lyrique est revenu, notamment avec les artistes qui l’avaient désertée.
Images © Opéra national de Paris
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