L'Heure espagnole et Gianni Schicchi à Bastille

Commedia dell’arte horlogère et complot burlesque à l’héritage

L’Heure espagnole. Nicolas Courjal, Philippe Talbot,
Clémentine Margaine, Stanislas de Barbeyrac et Thomas Dolié

19 juin 2018 : Pour Laurent Pelly, l’Opéra Bastille est un espace de création qui permet de révéler la modernité fantaisiste de ce alliance d’ouvrages. Un metteur en scène qui remet les horloges à l’heure en faisant acte de création apprécié chaleureusement de tous, cela devient rare !

L'Heure espagnole et Gianni Schicchi, deux opéras en un acte créés à 7 ans d’intervalle, l’un dans la jeunesse de Maurice Ravel et l’autre dans la maturité de Giacomo Puccini, deux univers musicaux réunis par la comédie. Deux distributions en or, deux mises en scène inspirées doublées d’une direction d’acteurs exemplaires et deux fois plus de bonheur léger. Direction au diapason du jeune chef Maxime Pascal.

L’Heure espagnole nous transporte dans la boutique d’un horloger de Tolède, théâtre des infidélités de sa femme. Situations cocasses d’amants enfermés dans les horloges où les chanteurs s’en donnent à cœur joie. L’infidèle horlogère Clémentine Margaine et le poète rocker seventies de Stanislas de Barbeyrac sont irrésistibles.

Gianni Schicchi 

Gianni Schicchi est une comédie macabre et grinçante sur les comportements humains face à un héritage qui leur échappe. L’occasion de croquer une quinzaine de personnages qui rivalisent de cynisme et de burlesque dans une Florence du milieu du XXe siècle. Tous les chanteurs y sont excellents, parmi lesquels: Carlo Lepore (Gianni Schicchi ), Vittorio Grigolo (Rinuccio) très en voix, Elsa Dreisig (Lauretta) au délicat "O moi babbino caro", les bigoudis de Rebecca De Pont Davies (Zita) et Nicolas Courjal dans les deux ouvrages.

L’Heure espagnole. Nicolas Courjal, Philippe Talbot, 

Clémentine Margaine, Stanislas de Barbeyrac et Thomas Dolié

Gianni Schicchi . De g. à dte : Rebecca De Pont Davies, Vittorio Grigolo, 

Carlo Lepore et Elsa Dreisig