La Flûte enchantée à Bastille

La poésie du théâtre de Robert Carsen

Au 1er rang: Pavol Breslik, Kate Royal, Sabine Devieilhe
et René Pape.
24 février 2017: Dans un monde enchanté s’affrontent les puissances obscures de la Reine de la Nuit et celles du Sage Sarastro, entouré de ses adeptes. À l’issue d’un parcours semé d’épreuves, le jeune prince Tamino accède à la vraie sagesse dévoilée aux initiés.
La Flûte enchantée de Mozart est un Singspiel, une espièglerie destinée à divertir un public populaire élevée au rang de conte initiatique par le génie de Mozart. 
Avec cette production créée à Baden-Baden en 2013, Robert Carsen nous invite à une relecture aussi attachante qu’esthétisante, oscillant entre ombre et lumière et dans l’omniprésence de la mort. 
Depuis un soir de 1791, Pamina et Tamino doivent affronter les épreuves pour accéder à la connaissance et l’amour. Aborder ces défis implique qu’ils risquent leur vie, n’ayant pour seules armes que leur amour et une flûte, la musique. "Grâce au pouvoir de la musique, nous marchons avec joie à travers la nuit sombre de la mort". 
L’amour et la musique pour accéder au plus noble sens de l’existence et être confrontés à la vie comme à la mort. Tout cela est très bien dit au fil de la production de Robert Carsen et c’est autour de la fosse d’orchestre que tous les protagonistes habillés de blanc viendront chanter la victoire des lumières sur les ténèbres. 

Saison 2017-18 au Metropolitan Opera

Temps forts, stars et co-productions

16 février 2017: Cinq nouvelles productions verront le jour à New-York lors de la prochaine saison 2017-18 du Metropolitan Opera qui comptera 26 opéras pour 220 représentations.

La saison s'ouvre sur Norma de Bellini confiée à Sir David McVicar avec Sondra Radvanovsky dans un des ses rôles fétiches, face à Joyce DiDonato en Adalgisa et Joseph Calleja en Pollione.

Puis la première nord-américaine de L’Ange Exterminateur de Thomas Adès, basée sur le scénario surréaliste de Luis Buñuel dans la production Tom Cairns pour Salzbourg en 2016.

Sir David McVicar sera très occupé à New-York puisqu’il mettra de nouveau tout son talent au service de Tosca de Puccini. Un Nouvel An très chaud réunissant trois tempéraments artistiques : Jonas Kaufmann, Kristine Opolais et Bryn Terfel. Puis plus tard, d’autres tonalités avec Anna Netrebko pour sa première Floria Tosca au Met, Marcelo Álvarez et Michael Volle.

Jonas Kaufmann incarne Lohengrin à Bastille

Lohengrin descendu du ciel

Jonas Kaufmann, Lohengrin D.R.
16 février 2017 : Jonas Kaufmann est décidément le meilleur Lohengrin actuel. Le ténor aimé des dieux et des mélomanes revenait sur scène en janvier après cinq mois d’absence et d’émois intimes cachés derrière le sourire. Une croisade dans le silence d’une des plus belles voix du monde. Puis la cicatrisation tant attendue d’un micro-vaisseau le ramène à Paris.

Un retour dans un rôle qu’il affectionne particulièrement "J'aime Lohengrin, surtout dans cette configuration avec Claus Guth et Philippe Jordan" confessait-il récemment. 
Répertoire exigeant où le ténor distille ce timbre unique, ces envolées ardentes et ce pianissimo élégiaque culminant dans son récit du Graal d'anthologie. Jonas Kaufmann possède ce pouvoir magique de nous enfermer dans une bulle temporelle alors que la musique semble l’engloutir corps et âme.