Le Barbier de Séville de Rossini à l'Opéra de Paris

Merci pour ce moment de théâtre

© Bernard Contant (OnP)    
29 septembre 2014 : Si vous n’aimez pas rire à l’opéra, passez votre chemin car cette nouvelle production du Barbier de Séville est sans doute l’une des plus délirantes de ces dernières années.  
Cette production moderne et originale de Damiano Michieletto créée au Grand Théâtre de Genève en 2010 ouvre la saison de Bastille sur les éclats de rire du public. L’Opéra bouffe le plus célèbre de Rossini converti en Commedia del arte avec ses effets comiques millimétrés et réussis, voilà qui est plutôt inattendu.

Même si certains adorateurs diplômés de Rossini boudent un peu la transposition, ce Barbier est un pur divertissement qui trouve son centre de gravité dans l’univers du théâtre populaire élargi à la dimension de l’opéra. Le tourbillon musical rossinien offre un délirant terrain de jeu aux chanteurs, tous apparemment heureux d’incarner cette dérision poétique, merveilleusement accordés.

Roméo et Juliette de Berlioz au TCE

Et Marianne Crebassa apparut…

21 septembre 2014 : Dans le crépuscule d’un été indien, les portes du Théâtre des Champs-Elysées s’ouvraient sur sa première soirée Shakespeare. A la tête de l’Orchestre National de France, Daniel Gatti fait sa rentrée Berlioz à grands renforts d’effectifs instrumentaux et vocaux. 
Bien que les voix accompagnent généreusement la partition, Roméo et Juliette n’est pas un opéra mais une symphonie avec chœur. Le chant du début prépare aux scènes dramatiques riches de sentiments et de passions exprimés par l’orchestre.
Et Marianne Crebassa s’avance… Il suffit alors de quelques mesures pour qu’un frisson nous envahisse. L’enchantement d’une voix rare projetée avec incandescence, un timbre chatoyant et somptueux provoquant soudain une sidération admirative. Tout le mystère du don, de l’émotion et de la présence réunis.

La saison 2014-15 en numérique HD

© Wiener Staatsoper
L’Opéra à domicile

9 septembre 2014 : Depuis quelques années, les plus grandes maisons lyriques se rapprochent des mélomanes du monde entier via les salles de cinéma et le web. 

A New York, le Metropolitan Opera a été le premier à diffuser ses opéras en direct et en haute définition à partir de 2006. Depuis, cette salle mythique attire en moyenne de 225 000 à 250 000 spectateurs lors des diffusions dans 2000 salles de cinémas réparties dans 64 pays.
Le Royal Opera House de Londres a suivi en 2009, étoffant régulièrement son réseau international pour atteindre près de 1000 salles actuellement. 
L’Opéra de Paris a emboité le pas en réservant la diffusion de 4 à 5 nouvelles productions aux salles UGC. Les opéras de Munich, Vienne et Bruxelles proposent le live streaming de leurs spectacles.