Tosca de Puccini à l'Opéra de Paris

Sous le signe de la croix

Tosca Acte 1 - Te Deum
25 octobre 2014 : L’Opéra de Paris n’avait pas produit de nouvelle Tosca depuis 20 ans. Après plus de cent représentations, l’antique production de Werner Schroeter disparaît de la scène. Curiosité légitime, la nouvelle production d’un des opéras les plus joués et aimés du répertoire était très attendue. Pierre Audi signe une mise en scène d’un classicisme chic, esthétique et lisse, qui s’inscrit dans l’époque décrite par le compositeur. A défaut d’être saisissante, cette production est soignée et convaincante. Elle remplit paisiblement son office, pas de transposition ni d’effets elliptiques ou clinquants, à deux dérogations près : une croix gigantesque omniprésente et la mort de Tosca.

Intrigue amoureuse et conflit politique s’imbriquent pour faire de Tosca un véritable thriller musical. Dès les premiers accords d’un éclat fracassant, Giacomo Puccini frappe fort. Coups de canon, de poignard et de foudre, les trois héros vont tous succomber à une mort violente. On s’incline devant le chant de Ludovic Tézier dont l’instrument se plie à toutes ses volontés. Martina Serafin incarne une Tosca frémissante et sage. Le timbre soigné et solaire de Marcelo Alvarez ne compense pas sa caricature du personnage de Mario Cavaradossi. 

Macbeth de Verdi au Met

Le sang dans les veines d'Anna Netrebko

Anna Netrebko et Zeljko Lucic
© Marty Sohl/Metropolitan Opera
13 octobre 2014 : Le Metropolitan Opera de New York vient d'ouvrir la septième saison de diffusion mondiale avec Macbeth de Verdi. L’occasion pour le public de découvrir cette production de 2007 d’Adrian Noble, le metteur en scène britannique qui fût longtemps Directeur artistique de la Royal Shakespeare Company. Fasciné par l’univers fantastique du grand Will, Verdi trouve la source de son inspiration dans la mystique écossaise du XIe siècle.  

Macbeth, c’est l’histoire de la frénésie meurtrière d’un couple avide de pouvoir, deux psychopathes dans leurs délires dirait aujourd’hui la psychiatrie. C’est aussi le seul opéra de Verdi dénué de toute histoire d’amour. Dans un clair-obscur oppressant, on assiste à la lente descente aux enfers du couple assassin. Un plateau prestigieux nous entraîne dans ce thriller gothique, amplement dominé par la stupéfiante Lady Macbeth d’Anna Netrebko, au côté de Zeljko Lucic dans le rôle-titre.

Les effets de la musique

D.R.
Musique et détente

11 octobre 2014 : La découverte scientifique de "L’effet Mozart" est devenue une légende. En 1993, des chercheurs ont pensé démontrer que le fait d’écouter du Mozart durant au moins 10 minutes par jour permettrait de développer certaines aptitudes telle que le raisonnement dans l’espace et une plus grande ouverture d’esprit. Les ventes de pianos explosèrent et les conclusions de cette "découverte" rejoignaient simplement celles de la musicothérapie en général.

S’allonger sur un divan et écouter des sons harmonieux peut changer notre état d’esprit. Des études sérieuses ont prouvé que le taux de l’hormone du stress chutait, provoquant une grande détente immédiate. On commence à comprendre pourquoi la musique influe sur nos émotions mais est-ce la même chose avec Mozart, Beethoven ou Wagner?