Soirée d’adieux émouvante à l’Opéra de Paris
Un programme éminemment spirituel pour couronner douze années de don de soi pour parvenir à l’excellence et tourner une page de sa vie de chef: Faust-Symphonie de Liszt et le troisième acte de Parsifal, deux odes à la rédemption par l’amour.
Riche de sens que ce choix du dernier opéra de Wagner. Abîme mystique et testament, "l’heure sacrée" se trouve en écho à cette soirée d’adieu. "L’œuvre a en son temps marqué une rupture et ouvert de nouveaux horizons, à l’image de ma récente prise de fonction à l’Opéra de Vienne et des projets qui attendent les formations musicales de notre institution parisienne" confie-t-il.
Déclaration d’amour réciproque, il a aimé travailler à Paris et il a obtenu l’approbation de l’Orchestre par un patient travail qui impose et persuade, la réussite et le bonheur de jouer s’affichent alors en commun. Le public salue ce travail accompli en profondeur, ce qu’il a fait de meilleur restera en nous. "La musique est une nourriture émotionnelle qui synchronise les gens entre eux." dit-il.
L’âge d’or de la maturité attend Philippe Jordan à Vienne. Comme à Paris, nul doute que ce chef cherchera ce qui est grand, beau et sublime. S’effacer derrière la musique, hors du temps, telle est sa vocation.
Opéra de Paris, 2 juillet 2021
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