Juan Diego Flórez à la Philharmonie de Paris

Doux délices

3 décembre 2021: Juan Diego Flórez est un ténor heureux de chanter et ce musicien hors pair né avec un charme vocal anoblit l’art du chant. Avec en plus, ce style si particulier qui donne l’impression de la facilité. 

Accompagné au piano par Vincenzo Scalera, ce récital généreux de plus de deux heures éveille un ravissement et des moments de jubilation dans le public.

Dans l’ode à la mélancolie avec Schubert et  Bellini de la première partie, il épouse la délicate plasticité de la courbe mélodique. Il conclut par l’air virtuose d’Ildreno de Semiramide.

Les mélodies savamment ciselées de Paolo Tosti ouvrent la deuxième partie. Puis ce précieux légato dans l’air de Gaston dans Jérusalem de Verdi, et les aigus inaltérables, le velours et l’émotion de l’air de Roberto dans Le Villi de Puccini.

Il y a toujours une troisième partie avec Juan Diego Flórez qui revient seul en scène pour s’accompagner à la guitare pour quatre chansons latino-américaines dont "Cucurrucucu… paloma". 

Dans une forme vocale éblouissante, il n’a rien perdu de sa superbe dans le répertoire belcantiste, entonnant l’athlétique "Pour mon âme" de La Fille du régiment. Et les derniers feux du concert avec un étourdissant "Nessun dorma". La générosité et l’optimisme vainqueur soulèvent la salle, les spectateurs l’en remercient !


Philharmonie de Paris, 3 décembre 2021


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