Tous les chemins mènent à Roméo
© Josef Gallauer
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6 février 2014 : Alors que les annonces des saisons
lyriques 2014-2015 se préparent, certains chanteurs commencent à dévoiler leurs
agendas. C’est le cas de Juan Diego Flórez
ou plutôt de son Agent Ernesto Palacio sur le site International Artists Management
New York, Milan, Vienne, Londres, Lima… le ténor ira poser
ses valises bien loin de Paris où les passionnés d’opéra électrisés par sa voix
invincible devront attendre son concert de novembre 2015.
D'ici là, il ira
défendre sa première apparition dans Roméo et Juliette de Gounod au Grand
Théâtre national de Lima au Pérou en novembre prochain. Une incursion dans le
répertoire romantique français après des années de bel canto et un défi vocal pour
cette prise de rôle de Roméo. Avec le temps, sa voix prend du volume et des
couleurs plus dramatiques. Etape par étape, Juan Diego Flórez aborde de nouveaux
ouvrages et élargit son spectre musical. Et il n’a pas cessé de parfaire sa
diction de notre langue. Fidèle à lui-même, il reste invariablement un technicien
magistral et un musicien intelligent et élégant. Nul doute que le public
péruvien va se presser en masse pour applaudir le ténor de retour au pays pour
cette prise de rôle.
Venera Gimadieva © Nata Muzhetskaya
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La jeune soprano russe Venera Gimadieva chantera sa première Juliette. Elle partage avec Juan
Diego Flórez la chance de s’être réveillée célèbre du jour au lendemain après un
remplacement au pied levé de la Violetta souffrante, un soir de Traviata au Bolchoï. En quelques jours,
elle reçoit des propositions des plus grands opéras. Et comme lui, rien ne
semble l’effrayer. Absolue maîtrise vocale, largeur de souffle et notes
vertigineuses sont la promesse de beaux duos d’amour au lyrisme éperdu.
Joyce di Donato et Juan Diego Florez à Londres
dans La Donna del Lago en mai 2013 - ROH © Bill Cooper
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Auparavant, Juan Diego Flórez fera un petit passage à
Vienne en septembre dans le costume de Nemorino - pour probablement bisser "Una furtiva lagrima" - dans L’Elixir d’Amour de Donizetti. Puis en février-mars
2015, il reprendra le rôle d’Uberto dans La
Donna del Lago de Rossini au Metropolitan Opera de New York. Il retrouvera
Joyce di Donato et Daniela Barcelona, ses partenaires de mai dernier au Royal
Opera House de Londres.
Dans son magazine de janvier, le ROH consacre un
article aux plus grandes figures du bel canto à l’occasion de la prochaine
apparition de Joyce di Donato dans Maria
Stuarda de Donizetti. Juan Diego Flórez ferme la liste prestigieuse de ces
étoiles. Selon le magazine, il est actuellement le seul ténor bel-cantiste
ayant succédé aux illustres divas Malibran, Pasta, Callas et Sutherland. "Nous n’avons jamais connu de ténor
avec une voix aussi belle, si haute et si souple. Avant lui, certains rôles
étaient considérés comme presque inchantables. Il a ouvert la porte des domaines encore inexplorés du bel canto" précise le ROH Magazine.
Retour à Vienne en avril-mai 2015 pour chanter Ernesto
dans Don Pasquale de Donizetti. Puis,
il sera à la Scala de Milan en juillet pour incarner Rodrigo dans Otello de Rossini. Enfin, il reprendra Orfée et Eurydice en septembre au Royal
Opera House de Londres. J’imagine qu’il s’agit de la version en français de
l’opéra de Gluck, celle que le ténor a chantée à Madrid il y a quelques années
et qui a fait l’objet d’un CD. En parallèle d’ici fin 2015, il se produira en concert dans
une quinzaine de villes européennes.
Juan Diego Florez et Patrizia Ciofi
La Somnanbule au Liceu de Barcelone © Antoni Bofill
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L’actualité de Juan Diego Flórez est à Barcelone où il triomphe
dans La Somnanbule de Bellini aux
côtés de Patrizia Ciofi. Alors que le Liceu est en crise, les meilleures voix
sont encore invitées, la deuxième distribution ayant permis d’entendre Annick
Massis et Celso Abelo.
Selon le journal El Mundo "Juan Diego Flórez lance ses aigus avec l’agilité d’un chat grimpant
sur un arbre !". L’habitude, en somme, pour ce vertigineux technicien
du contre-ut.
"Ah, lève-toi soleil !" dans Roméo et Juliette de Gounod.
Cette cavatine qu’il
chante parfois en concert est du très grand art :
legato sublime, émission
haute et claire, aigu triomphant
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