Saison 2014-15 au Wiener Staatsoper

La ville la plus agréable à vivre au monde

31 mars 2014 : La nouvelle saison lyrique 2014-15 vient d’être dévoilée au Wiener Staatsoper. A Vienne, plus qu’ailleurs, la vie est rythmée par la musique. La ville est totalement imprégnée de l’âme d’illustres compositeurs comme Mozart, Beethoven ou Haydn qui en firent la capitale musicale de l’Europe dès le XVIIIe siècle. Mais aussi Berg, Brahms, Mahler,  Schubert, Strauss. 
Une promenade dans les rues étroites permet de visiter leurs demeures-musées. Un week-end dans la capitale autrichienne se révèle à chaque fois un enchantement car l’art est partout. Peintres, designers et architectes ont laissé leur empreinte en plusieurs strates : baroque et rococo, Jugendstil et Secession, moderne et post-moderne. Les vitrines regorgent de tentations pâtissières et on peut y croiser Juan Diego Florez qui habite à deux pas !

La vie lyrique y est très riche tout au long de l’année. Sur la scène du Wiener Staatsoper, on croise les plus belles voix du monde qui font de Vienne un passage obligé. C’est le seul opéra au monde à programmer 50 opéras et plus de 300 levers de rideau par saison. On peut voir un ouvrage différent chaque soir dans la même semaine, comme ce mois d’avril: Lohengrin, Madame Butterfly, Parsifal, Rigoletto, Le Chevalier à la Rose et L’Elixir d’amour . De plus, il règne une courtoisie typiquement viennoise qui à de quoi émerveiller car cette affabilité est de plus en plus oubliée ailleurs. Ce n’est pas un hasard si Vienne arrive régulièrement en tête du classement des villes internationales où il fait bon vivre (1).

Pour la prochaine saison 2014-15, six nouvelles productions sont annoncées : Idomenée de Mozart (Kasper Holten), La Khovanchtchina de Moussorgski (Lev Dodin), Rigoletto de Verdi (Pierre Audi), Elektra de Strauss (Uwe Eric Laufenberg), Don Pasquale de Donizetti (Irina Brook), The Tempest de Thomas Ades (Robert Lepage). 

La Fanciulla del West en 2013
© Michael Pöhn
Dominique Meyer, le Directeur général depuis quatre ans, et premier Français à diriger l’Opéra de Vienne, peut s’enorgueillir d’un taux de fréquentation fabuleux de 99,63%.  Une salle bien remplie chaque soir et parfois une nouvelle production bookée six mois à l’avance. Ainsi La Fanciulla del West avec Jonas Kaufmann et Nina Stemme en octobre dernier restera dans la mémoire - et les tympans - des mélomanes.
"Maintenant, on peut regarder l’opéra en pyjama" dit-il car il a lancé le Wiener Staatsoper Live Streaming payant. Après un galop d’essai très satisfaisant cette année, il a prévu de proposer 45 représentations d’ici juin 2015. Mais les subventions stagnent depuis 15 ans et pour la première fois, les comptes ne seront pas à l’équilibre l’année prochaine. La semaine dernière, Dominique Meyer envisageait même de présenter sa démission.

La saison 2014-15 en quelques lignes :

Le Chevalier à la Rose © Wiener Staatsoper
L’institution lyrique célèbre le 150e anniversaire de Richard Strauss en programmant plusieurs ouvrages: Elektra résonnera des premiers aigus de Nina Stemme dans le rôle-titre de la nouvelle production d’Uwe Eric Laufenberg, Le Chevalier à la Rose dans l’inusable production d’Otto Schenck avec  Martina Serafin en Maréchale, Elina Garanca en Octavian et Erin Morley en Sophie, puis Arabella, Ariane à Naxos et Salomé. Wagner est bien présent avec Parsifal, Lohengrin et le Ring dirigé par Simon Rattle.

Anna Netrebko dans Anna Bolena © Michael Pöhn
Quelques distributions alléchantes à revoir ou découvrir: Anna Netrebko (Anna Bolena), Ekaterina Semenchuk (Seymour) et Luca Pisaroni (Henri VIII) dans Anna Bolena de Donizetti; Simon Keenlyside et Piotr Beczala dans la nouvelle production de Rigoletto de Verdi; Angela Gheorghiu, Ramón Vargas et Ludovic Tézier dans Werther de Massenet; Martina Serafin (Floria Tosca), Aleksandrs Antonenko (Mario Cavaradossi) et Ambrogio Maestri (Scarpia) dans Tosca de Puccini; Sondra Radvanovsky (Aida) et Luciana D`Intino (Amneris) dans Aida de Verdi; Leo Nucci (Simon Boccanegra), Ferruccio Furlanetto (Fiesco), Ramón Vargas (Gabriele Adorno) et Barbara Frittoli (Amelia) dans Simon Boccanegra de Verdi.

L'Elixir d'Amour à Vienne en 2012
Juan Diego Florez s’y produira trois fois. Il incarnera de nouveau Ernesto dans Don Pasquale de Donizetti dans la nouvelle production d’Irina Brook – la fille de Peter Brooke -, au côté de Michele Pertusi. On le verra aussi dans L’Elixir d’amour de Donizetti et La Cenerentola de Rossini.

En plus de sa prise de rôle dans Elektra, Nina Stemme reprendra le costume de Minnie dans La Fanciulla del West de Puccini, mais sans Jonas Kaufmann. Elle sera aussi Lenonore dans Fidelio de Beethoven sortant son époux des geôles, interprété par Robert Dean Smith.

Tristan et Isolde © Michael Pöhn
Les plus belles voix dans leur répertoire ou en première: Olga Peretyatko en Elvira dans Les Puritains, la première Manon de Patricia Petibon, Peter Mattei sera Eugène Onéguine de Tchaïkovski avec Charles Castronovo en Lenski, Plácido Domingo dans Nabucco de Verdi, Ildar Abdrazakov dans L’Italienne à Alger de Rossini, Angela Denoke sera la Kundry du Parsifal, Aleksandrs Antonenko dans La Dame de Pique de Tchaïkovski, Peter Seiffert et Iréne Theorin seront Tristan et Isolde, Ermonela Jaho et Saimir Pirgu dans La Traviata de Verdi.

(1) Selon une enquête Mercer

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