© Opéra national de Paris/ Monika Rittershaus |
Œuvre
féérique jouée à chaque Noël des enfants allemands et riche de comptines aussi
connues que notre Frères Jacques, cet
opéra est quasi inconnu du public français. On découvre un univers enchanté
transposé à la période de la création de l’opéra, preuve que l’on peut faire
une mise en scène moderne avec des costumes d’époques.
Je rends hommage au talent de la metteuse en scène Mariame Clément, femme pleine de charme et de sensibilité, dont ce sont les premiers pas sur la scène nationale. J’ai eu la chance d’assister à la présentation de son travail lors d’une « Rencontre du jeudi » à Bastille et déjà son approche de l’œuvre, son intelligence enjouée et son absence de vision égotique m’avait impressionnée. J’avais hâte de découvrir sa mise en scène. En plus, c’est tellement rare qu’une femme soit aux commandes d’une si belle aventure dans le paysage lyrique parisien.
Anne-Catherine Gillet et Daniela Sindram © Opéra national de Paris/ Monika Rittershaus |
Les
décors et costumes jouent donc un grand rôle dans cette production. La
complicité de Mariame Clément avec Julia Hansen est indéniable. Leur synergie
créative dans le travail d’esthétisme et de mise en scène est
parfaite, drôle et convaincante
De
son travail, elle dit «Je crois en
l'opéra comme art du spectacle, du spectacle vivant, et je conçois donc mon
métier comme un travail de passeur. Raconter une histoire, divertir, donc être
le plus clair possible dans la narration, telles sont mes préoccupations
majeures. Tout cela est fait pour un public (…) Je ne me demande pas ce qui va plaire ou choquer mais
peut-être plutôt ce qui va toucher » Mission accomplie.
Les
personnages dédoublés évoluent dans des petites maisons de poupée empilées en
miroir et rappelant les jeux de notre enfance. Par moment, le conte se joue comme
dans un film muet coloré avec les parents aux gestes outranciers et les enfants
étonnés et inquiets. Les scènes de vie familiale interprétées par le regard des
enfants se succèdent dans une élégance scénique, et la magie opère.
Par leur interprétation juvénile et alerte, Anne-Catherine Gillet en Gretel et Daniela
Sindram, son frère Hansel nous
emportent dans ce plaisir sucré. Pas de pain d’épices mais un gâteau d’anniversaire
à faire saliver une diva au régime depuis 3 semaines.
Au final, une belle
découverte avec beaucoup d’inventivité pour le plaisir des yeux et le public semblait heureux !
© Opéra national de Paris/ Monika Rittershaus
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Hänsel et Gretel d'Engelbert Humperdinck. Diffusion Vivalopera du 22 avril 2013
Avec Jochen
Schmeckenbecher, Anne-Catherine Gillet, Daniela Sindram, Anja Silja, Irmgard
Vilsmaier. Maîtrise des Hauts-de-Seine, Chœur d'enfants et Orchestre de l'Opéra de Paris sous la direction de Claus Peter Flor.
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