Photo Royal Opera House |
En 2 mois, Jonas Kaufmann et Juan Diego Flórez offrent aux Londoniens 19 occasions de les entendre : 13 soirées d’opéra, 3 concerts, 1 Masterclass
et 2 remises de récompenses par la
profession dont le « New King of tenors Award».
L’Opéra de Paris doit être leur triangle des Bermudes ! J’ai estimé qu’il leur faudrait 10 ans pour rattraper le retard, et encore. Depuis Werther en saison 2009-2010,
Kaufmann n’a pas rechanté une seule fois à Bastille et Flórez seulement
deux fois sur la même période. Le ciel lyrique de Paris est presque vidé des grandes voix, celles qui font le bonheur et le sel de mes voyages.
Jonas Kaufmann & Mariusz Kwiencien dans Don Carlo - Mai 2013 Photo Royal Opera House / Catherine Ashmore |
En plus de Jonas Kaufmann dans le rôle de Don Carlo, le Royal Opera House a réuni un
casting exceptionnel pour ce monument de Verdi : Anja Harteros, l’une des plus bouleversantes cantatrices de la
décennie et Mariusz Kwiecien, un baryton rarissime alliant une voix ronde et éclatante,
une grande séduction et des talents de comédien.
De son côté, Juan Diego Flórez devrait être un flamboyant
Uberto dans la Donna del Lago de Rossini, au côté de Joyce di Donato, belle mezzo soprano à l’agilité sans failles dans les aigus (compte-rendu personnel à venir
bientôt)
L’Opéra de Paris pourra-t-il au moins une fois nous
proposer une telle constellation d’étoiles ? J’en doute, mais si ça
arrive, ce sera un gros électrochoc dans
le landerneau lyrique français.
Seul le Théâtre des
Champs Elysées sait accueillir les grandes voix, à doses trop homéopathiques bien sûr, mais elles viennent quand même. Toutefois, le climat
de l’avenue Montaigne ne réussit pas toujours aux ténors. Celso Albelo et Ramón
Vargas - deux talentueux ténors à découvrir - ont déclaré forfait lors de mes
deux dernières réservations.
Anja Harteros et Jonas Kaufmann dans Don Carlo - mai 2013 Photo Royal Opera House / Catherine Ashmore |
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